Pressage vinyl : questions fréquentes

La FAQ pressage vinyl est un outil qui se veut didactique. Le monde du pressage vinyl est vaste et les questions relatives aux contraintes techniques de ce support sont légion. Nous avons rassemblé ici les questions les plus fréquemment posées et avons tenté de répondre à ces dernières de la façon la plus simple simple et la plus compréhensible possible.

Avant d‘envisager un pressage vinyl, je pensais que l’on parlait de disque vinyl 33 Tours ou de disque vinyl 45 Tours ?

Ces appellations, liant la vitesse au format, représentent effectivement une grande majorité des cas et sont utilisées comme « raccourcis » descriptifs. Cependant, ces termes définissent mal le disque vinyl car ils font appel, techniquement, à la vitesse du format plutôt qu’à sa taille… et lorsque l’on sait que ces tailles peuvent aller à plusieurs vitesses…

Il existe en fait 3 tailles différentes de disques vinyl pouvant actuellement faire l’objet d’un pressage :

- les disques vinyl 7″ (soit 7 pouces / environ 18cm / vitesses possibles : 45 tours – 33 tours)
- les disques vinyl 10″ (soit 10 pouces / environ 25cm / vitesses possibles : 45 tours – 33 tours)
- les disques vinyl 12″ (soit 12 pouces / environ 30cm / vitesses possibles : 45 tours – 33 tours)

Comment bien préparer mon master destiné à un pressage vinyl ?

RAPPEL : Si vous procédez au mastering vinyl via notre studio de mastering professionnel, notre ingénieur du son se charge pour vous de l’ensemble des contraintes techniques liées à la préparation de votre master vinyl. Vous êtes libéré de tous les détails contraignants inhérents au format et vous reposez sur l’expérience, le savoir faire et les conseils de notre studio de mastering vinyl en focalisant votre attention sur l’essentiel : votre musique.

Si vous choisissez de nous faire parvenir votre master vinyl, le suivi des 5 recommandations suivantes vous permettra de vous assurez de la validité de ce dernier en vue d’une fabrication industrielle :

1. Veillez à ne pas dépasser la durée maximum recommandée par face selon le « style » de musique qui est le votre.

Un dépassement de la durée maximum recommandée présentera un risque très important de perte de dynamique et de volume. Enfin, notez que « l’énergie » compte également pour beaucoup dans les durées maximum recommandées. Plus le tempo est rapide, plus les niveaux de volume sont élevés, plus le temps disponible est court.

En cela l’image de la course d’un cheval est assez évocatrice. Si la quantité de sillons disponibles pour un disque vinyl représentait la jauge d’énergie dont dispose le cheval pour parcourir une distance :

- au pas (reggae, rock…), votre cheval consommera son énergie (durée par face disponible) de façon modérée (grande distance parcourue soit une grande durée par face possible)
- au trot (électro, dance…), votre cheval consommera son énergie (durée par face disponible) de façon moyennement élevée (moyenne distance parcourue soit une durée par face possible moyennement longue)
- au galop (métal, hard techno…), votre cheval consommera son énergie (durée par face disponible) de façon élevée (petite distance parcourue soit une durée par face possible assez courte)

Enfin, veuillez noter qu’un niveau d’enregistrement élevé exige plus d’espace car les sillons deviennent plus larges, notamment dans les basses fréquences.

2. Etudiez attentivement l’ordre de vos morceaux et optimisez, lorsque cela est possible, les conditions de reproduction.

Plus le sillon est éloigné du centre, meilleure est la qualité de reproduction sonore. En conséquence, et dans la mesure du possible, placez les morceaux au volume et à la dynamique la plus exigeante en début de face.

La capacité de reproduction du vinyl se détériore à mesure que le sillon s’approche du centre du disque. Ainsi, un vinyl 7″ (18cm) tournant à 33 tours représente le format vinyl le moins qualitatif en termes de conditions de reproduction.

3. Soyez conscient des limitations mécaniques du processus de gravure vinyl et vérifiez votre master en conséquence via un corrélateur de phase et un analyseur de spectre (hardware ou software).

En terme général, il est important de noter qu’il faudra éviter les effets modifiant la phase de manière excessive.

- Évitez les valeurs négatives ou proches de 180° (corrélateur de phase)
- Ne surchargez pas les valeurs spectrales très basses (20Hz) et très hautes (20kHz) (analyseur de spectre)
- Vérifiez impérativement que les plus basses fréquences (300Hz et moins) sont en phase et, idéalement, en mono (corrélateur de phase et analyseur de spectre)

 En général, la reproduction de sons modifiant de manière excessive la nature de ces derniers (correcteur de pitch, etc…) revêt un risque de déformation audible du son. En faisant attention à ne pas excéder les limitations mécaniques inhérentes au processus de gravure vinyl, votre master donnera son meilleur résultat, pour vous et vos auditeurs.

4. Accompagnez impérativement votre master d’un track-listing complet faisant apparaitre clairement :

- La durée totale de chaque face
- Le nombre de morceaux par face (inclure les hidden tracks ou bonus tracks)
- Les noms + temps des morceaux + durée de pause entre les morceaux par face
- Toute information technique supplémentaire (effets volontaires particuliers, etc…)

NOTE : n’oubliez pas de vérifier que le track-listing final de votre master audio correspond bien à l’ordre des morceaux apparaissant sur la pochette (si pochette il y a).

5. Si vous le pouvez, évitez le vinyl 7″ en 33 tours.

En plus des limites intrinsèques du format, le vinyl 7″ en 33 tours ne présente pas des qualités d’écoute optimales. Le vinyl 7″ à vitesse lente limite le volume général d’enregistrement et entraîne également une diminution des hautes fréquences vers le centre du vinyl. Enfin, le disque vinyl 7″ à vitesse lente peut entrainer des niveaux de distorsion plus élevés.

Quelle durée maximale par face pour un disque vinyl ?

Techniquement, nous préférons parler de « durée recommandée » plutôt que de durée maximale par face. En effet, la durée recommandée est utilisée en vue de  garantir une restitution optimale du format (et ceci constitue, au final, ce que nous recherchons tous lors d’un pressage vinyl).

La durée recommandée par face dépend de nombreux facteurs techniques comme le volume global d’occupation du spectre, le volume particulier d’occupation du spectre sur certaines plages fréquentielles, la dynamique, la largeur stéréophonique…

Sachez qu’en excédant les durées recommandées présentées ci-après, vous exposez votre enregistrement à une réduction notable de volume qui, pour être évitée, devra faire l’objet :

- d’un editing global en vue de diminuer ce dernier
- d’un editing particulier (dit « de compromis ») visant à réduire le spectre de certaines fréquences

Afin d’éviter de « compromettre » votre travail sonore ou toute mauvaise surprise, nous vous conseillons évidemment de respecter les durées recommandées suivantes :

Durées recommandées selon les types de musique :

Types de musique dits « standards » (rock, pop, reggae, etc…) :

vinyl 7” (18cm)  33 tours :  06min 55sec  45 tours : 05min 07sec
vinyl 10” (25cm)  33 tours :  13min 37sec  45 tours : 10min 05sec
vinyl 12” (30cm)  33 tours :  19min 23sec  45 tours : 14min 21sec

Types de musique dits « technologic » (techno, dance, rap, electro, etc…) :
vinyl 7” (18cm)  33 tours :  04min 05sec  45 tours : 03min 01sec
vinyl 10” (25cm)  33 tours :  08min 03sec  45 tours : 05min 57sec
vinyl 12” (30cm)  33 tours :  11min 27sec  45 tours : 08min 28sec

Types de musique dits « extrêmes » (métal, hard techno, etc…) :
vinyl 7” (18cm)  33 tours :  02min 34sec  45 tours : 01min 54sec
vinyl 10” (25cm)  33 tours :  05min 03sec  45 tours : 03min 45sec
vinyl 12” (30cm)  33 tours :  07min 12sec  45 tours : 05min 19sec

Que signifient les termes LP, EP, SP, maxi, maxi 45 tours (...) ?

LP (ou « Long Play ») : Ce terme désigne un disque vinyl 12″ ou 10″ tournant à 33 RPM.

SP (ou « Single Play ») : Ce terme désigne 2 types de supports : 1/ un disque vinyl 7″ tournant à 45 RPM  2/ un disque vinyl 12″ ou 10″ ne comportant qu’un seul morceau.

Special LP (pour « special Long Play ») ou Maxi 45T : Ces termes désignent un disque vinyl 12″ de 1 à 2 titres par face tournant à 45 RPM (assurant une plus grande fidélité du son via l’espacement plus important des sillons d’un vinyl 12″ et la meilleure qualité sonore délivrée par la vitesse 45 tours).

EP (ou « Extended Play « ) : Ce terme désigne 2 types de disques représentant le format intermédiaire entre un SP et un LP : 1/ un disque vinyl 12″ ou 10″ accueillant de 4 à 8 morceaux et tournant à 45 ou 33 RPM  2/ un disque vinyl 7″ accueillant généralement 4 titres (2 par faces) et tournant à 45RPM.

Maxi : Ce terme généraliste désigne un disque vinyl 12″ de 2 à 6 morceaux tournant à 33 ou 45 RPM.

Si je réalise mon master, sous quel format dois-je vous envoyer ce dernier en vue d’un pressage vinyl ?

Nous acceptons les différents formats de master suivants pour un pressage vinyl :

A- CD-R audio :

Les conseils suivants pourrons vous aider à graver vos données audio sur votre CD-R vierge dans les meilleures conditions :

- Afin de limiter le taux d’erreur numérique (jitter) durant le processus de gravure, le premier élément à prendre en compte est la qualité du support vierge en lui-même.

- N’hésitez jamais à choisir un support vous garantissant une qualité de fabrication supérieure (MFSL Ultradisc 24K, Tayio Yuden, Verbatim data life plus…). Ces derniers disposant notamment de plusieurs niveaux de contrôle qualité et d’une couche gravable (substrat) supérieure à la moyenne.

- Préférez la vitesse de gravure accessible la moins élevée proposée par votre graveur. La maîtrise de la technologie de gravure ainsi que l’optimisation des média vierges pour une gravure plus élevée a montré sur quelques tests réalisés sur des media vierges de fabrication standard que le taux de jitter le plus bas serait atteint dans le cas d’une gravure effectuée au ¼ de la vitesse maximale, soit 12X en général. Si vous disposez d’un media vierge de fabrication supérieure et d’un graveur acceptant la gravure vitesse réelle (très rare de nos jours), choisissez 1X ou 2X. Si vous disposez d’un media vierge de fabrication standard ou supérieure et d’un graveur à la vitesse élevée, choisissez la vitesse minimale proposée ou 12X.

Attention : nous n’acceptons pas les CD-RW (réinscriptibles) et les CD comprenant des fichiers autres que .wav et .aiff

B- Fichiers audio .wav & .aiff :

Nous acceptons ces types de fichiers via le transfert sur notre serveur sécurisé uniquement (les sites de plateforme de transferts de fichiers, sites de liens via e-mail (etc…) ne sont pas acceptés)

Attention : nous n’acceptons pas les fichiers autres que .wav et .aiff  (a fortiori tout type de fichier compressé type mp3, wma, aac…)

C- Fichier DDP :

Nous acceptons les fichiers image disque DDP via transfert sur notre serveur sécurisé ou sur disque optique. Votre image DDP doit impérativement être accompagnée de son fichier checksum MD5 afin d’en garantir l’intégrité.

Attention : confiez la création de votre DDP à notre studio de mastering ou un autre professionnel si ce format vous est étranger ou choisissez un autre type de format pour l’envoi de votre master.

D- Laques custom 12″ 10″ ou 7″ :

Si vous êtes déjà en possession de laques gravées chez un prestataire tiers, nous pouvons évidemment les utiliser pour votre pressage vinyl. Notre équipe vous indiquera la démarche à suivre pour l’envoi de ces dernières.

E- Stampers :

Si vous êtes déjà en possession de matrices (stampers) déjà réalisées, nous pouvons les utiliser pour votre pressage vinyl. Notre équipe vous indiquera la démarche à suivre pour l’envoi de ces dernières.

F- Bande analogique 1/4″ :

Vous pouvez nous faire parvenir votre bande / vos bandes analogiques aux normes suivantes :

Bande 1/4″ (quart de pouce), vitesse 38cm/s (15 ips) ou 19cm/s (7.5ips), EQ CCIR ou NAB, Dolby A, Dolby SR

Quelles sont les étapes de fabrication d’un disque vinyl ?

La fabrication d’un disque vinyl se divise en 3 étapes principales qui sont :

A-La gravure

B-La galvanoplastie

C-Le pressage vinyl en lui-même

A- La gravure :

Egalement connu sous le nom de « cutting », c’est le méthode permettant de créer votre master physique. Cette dernière se divise en 4 étapes distinctes :

1. Le pré-mastering vinyl : à partir du master (CD-R, DDP, etc…) l’ingénieur usine procède à une conformation technique du support via une adaptation du volume ainsi qu’à une légère égalisation.

2. Le support vierge (disque en cuivre ou en acétate) est placé sur une graveuse puis la tête de gravure reproduit le signal audio et grave, à l’aide d’un burin en diamant, un microsillon hélicoïdal depuis l’extérieur du disque vers l’intérieur. C’est durant cette étape que la vitesse (45 ou 33 RPM) de votre vinyl est déterminée.

3. Cette seconde étape est répétée afin de créer un deuxième master correspondant à votre face B. Ceci explique pourquoi on parle de « lacquers » (gravure sur laques) ou encore quelquefois de « masters » (gravure sur métal) au pluriel.

4. Enfin, les sillons sont contrôlés au microscope par l’ingénieur usine. C’est à ce moment que l’ingénieur procède à « l’engraving », inscription à l’aide d’un poinçon de la référence du disque qui sera ensuite présente sur toutes les copies de vos disques vinyl.

Il existe 3 types de gravure faisant appel, chacune, à une méthode différente:

A1 – La DMM (ou gravure directe sur métal)

La DMM (Direct Metal Mastering ou gravure directe sur métal) est une méthode de gravure plus récente que la traditionnelle gravure sur laques. Elle repose sur un perfectionnement technique de la gravure sur laque en effectuant la gravure de chaque face non plus sur une laque en résine ou acétate mais sur un disque en cuivre. Les avantages de cette méthode de gravure, qui représente aujourd’hui la méthode « standard » utilisée par les usines de pressage vinyl, tiennent dans une fiabilité supérieure du procédé (l’ultra-fragilité d’une gravure sur laques est ici absente), une stabilité accrue du spectre global des fréquences ainsi qu’un coût modéré (coût du procédé en lui-même et coût des test pressing en moins).

Pour toute gravure DDM, vous aurez le choix entre 2 types de retranscription ayant trait au volume global de votre œuvre :

- La retranscription « standard » : retranscription classique faisant appel à des mesures de niveaux standardisés.

- La retranscription « loud » : retranscription faisant appel à des mesures de niveaux plus élevés. Ce procédé est à choisir en connaissance de cause car il peut entraîner une distorsion audible sur des systèmes de lecture de mauvaise qualité.

Le résultat sonore est d’excellente qualité même si les connaisseurs ou audiophiles lui préfèrent les 2 autres méthode de gravure sur laques que nous vous présentons ci-dessous.

A2 – La gravure sur laques « standard » usine ( ou « lacquer »)

La gravure sur laques est le procédé historique de gravure d’un master vinyl. Un stylet chauffant grave les microsillons sur la couche de laque cellulosique d’un disque vierge en résine ou acétate (maintenu par un disque souple en aluminium). Un disque vierge par face est utilisé (il y a donc 2 laques, une par face).

Les connaisseurs préfèrent généralement ce type de gravure en raison de son rendu plus « chaud ». Cependant, le développement galvanique de ce type de master est plus risqué et délicat en raison de la fragilité du support et nous ne pouvons que vivement vous conseiller d’effectuer un Test Pressing (fabrication de 5 ou 10 exemplaires de contrôle du travail réalisé) avant de lancer toute fabrication.

A3 – La gravure sur laques « custom » ( ou « custom lacquer »)

Notre studio de mastering professionnel travaille en collaboration avec des studios pro dédiés depuis de nombreuses années à la création de laques custom de très haute qualité. Ce service payant est similaire aux services de gravure sur laques « usine » mais vous bénéficiez d’une chaîne de qualité audio supérieure (Préamplis Neumann ou Neve, banc de gravure Neumann, convertisseurs weiss, prism ou lavry, etc…).

Nous vous proposons 3 types de gravure sur laques « custom » :

1- gravure custom luxe : gravure custom de vos laques à la vitesse originale de votre enregistrement.

2- gravure custom premium : gravure custom de vos laques en « Half Speed », soit la moitié de la vitesse originale de votre enregistrement. Cette méthode, très prisée des audiophiles et connaisseurs, laisse le temps au stylet chauffant de graver les moindres détails de votre œuvre musicale. On constatera, au delà de la présence de détails plus marquants, une dynamique et un niveau amélioré pour votre disque final qui respectera la moindre nuance de votre enregistrement original.

3- gravure 100% analogique : cette gravure s’effectue directement à partir d’une bande master analogique. Cette dernière peut être fourni par vos soins ou nous pouvons la créer pour vous sur mesure via les services de notre studio de mastering.

B- La galvanoplastie (ou développement galvanique) :

Egalement connu sous le raccourci « galvano » (ou électrolyse), la galvanoplastie désigne le procédé permettant l’obtention des moules négatifs (moules « pères » ou « stampers ») qui serviront à la création des matrices principales de reproduction en métal (moules « mères » ou metal mothers). C’est la « metal mother » générée qui permettra également la fabrication postérieure d’autres matrices si besoin est (re-pressage).

La galvanoplastie suit 3 étapes :

1- La création du négatif (stamper) :  Ce procédé consiste à plonger les masters issus de la gravure dans un bain de niquel durant plusieurs heures. Sous l’effet du courant continu de l’électrolyse, le nickel se solidifiera sur le master et en prendra l’empreinte (le négatif original). Ces négatifs (également appelés « stampers ») seront utilisés pour 2 choses : Le pressage direct de vos vinyls et la création du moule mère ou « metal mother ».

2- La création du moule mère ou « Metal Mother » :  Cette fois-ci, ce sont les moules « pères » (stompers) qui sont plongés dans un bain de nikel durant plusieurs heures sous électrolyse. Le nickel de déposera sur le moule « père » (stomper) et nous obtiendrons une nouvelle empreinte, un négatif du négatif, la matrice « metal mother » ou moule mère. Ce sont les « metal mothers » qui seront utilisées et/ou conservées pour réaliser, si besoin (re-pressage), de nouveaux « stampers » (moules pères servant à la fabrication directe de vos disques).

3- Le calibrage et l’ébarbage : Ici, vos stampers sont percés en leur centre (calibrage) puis le surplus de matière est éliminé (ébarbage) afin d’obtenir un diamètre identique à la taille de la presse.

Nous voici à présent prêts pour procéder au pressage de vos disques vinyl.

C- Le pressage vinyl:

Le pressage constitue la phase finale de fabrication de vos disques vinyl et se divise en 5 étapes.

1. On fixe les stampers de chaque face (A & B) sur les mâchoires de la presse hydraulique.
2. Les « labels » (vos macarons papier imprimés ou non) sont placés sur la presse
3. Une quantité précise de polychlorure de vinyl (selon le choix d’un vinyl standard ou heavy), chaud et malléable, est placée entre les mâchoires de la presse hydraulique.
4. Sous l’action des plusieurs tonnes de la presse hydraulique, le disque vinyl (la galette) est moulée selon la forme des stampers et les labels (macarons papier) adhèrent au vinyl directement (aucune colle requise).
5. Le disque vinyl final obtenu fait l’objet d’un dernier ébarbage de précision avant de subir un contrôle visuel et d’être envoyé au conditionnement (où il rejoindra ses pochettes et sous-pochettes avant sa mise sous film).

Doit-on parler de format vinyl ou de support vinyl ?

L’appellation « format » est souvent utilisée afin de simplifier la compréhension du monde du disque par tout un chacun en désignant le format comme la « taille ». Dans le monde du disque en général, la convention veut que l’on nomme « support » le disque (le disque qui va supporter votre œuvre) recevant la matière vivante (sons, données, etc…) et que l’on nomme « format » le packaging recevant ce disque. Cette hiérarchie s’explique par le fait que le même type de « support » (le disque) peut être accueilli dans une multitude de « formats » (packagings) aux tailles très différentes (du simple overbag au gatefold quadruple volet).

D’ailleurs, dans l’univers du pressage vinyl, l’usage veut que l’on parle de « vinyl au format gatefold », ce qui, si on suivait la logique du disque désigné comme « format » et non comme « support », reviendrait à parler de « format vinyl au format gatefold »… Une expression qui, convenons-en, n’est pas des plus logique et montre bien la nécessité de qualifier le disque vinyl comme « support » et son packaging comme « format ».

Au final, nous essayons de privilégier l’accessibilité et la facilité de compréhension (vous pourrez d’ailleurs le constater très rapidement dans la formulation erronée de la question suivante… mais nous sommes ici dans une FAQ…) et nous efforçons, lorsque nous le pouvons, d’employer les bons termes.

Quels sont les formats et les vitesses de rotation disponibles pour un pressage vinyl ?

Il existe à l’heure actuelle 3 formats (où plutôt types de supports) vinyls avec des vitesses de rotation (tours par minute ou RPM [revolution per minute]) variables :

- les disques vinyl 7″ :
7 pouces soit 17,8 cm de diamètre / vitesses possibles : 45 ou 33 tours / petit ou grand trou central

- les disques vinyl 10″ :
10 pouces soit 25,4 cm de diamètre / vitesses possibles : 45 ou 33 tours / petit trou central

- les disques vinyl 12″ :
12 pouces soit 30,5 cm de diamètre / vitesses possibles : 45 ou 33 tours / petit trou central

Plusieurs épaisseurs sont disponibles pour le pressage vinyl. Pourquoi et quelles sont-elles ?

Nous touchons ici un point sensible… et ne comptons pas éluder la question !

Les brevets pesant sur les disques vinyls sont éteints depuis bien longtemps et force est de constater que l’industrie s’est adaptée aux évolutions du marché en rendant le disque vinyl plus « accessible »… Si vous pensez que le coût actuel d’un disque vinyl est élevé de nos jours, vous auriez eu une véritable crise cardiaque en découvrant les tarifs de pressage vinyl pratiqués durant les années 50-60-70… A cette époque (ou l’autoproduction était presque inexistante), l’épaisseur des disques était calibrée pour une reproduction optimale (l’écologie était tout sauf une priorité pour les industriels [on frôle l'oxymore n°1 sur 2]… et la spéculation coupée de l’économie réelle [ou capitalisme de profits] n’avait pas encore remplacé le capitalisme de bénéfices…). Bref, les disques vinyls 12″ pesaient entre 240Gr et 300Gr… Ce grammage n’était pas le fruit du hasard, l’épaisseur du vinyl définissant également sa profondeur (logique, le diamètre du disque n’a pas changé), elle garantissait une reproduction intégrale du spectre sonore et, notamment, des basses fréquences. De nos jours, plus aucune usine de vinyl au monde (même aux USA) ne propose encore de tels grammages et le disque vinyl de l’ère post-industrielle s’est mondialement standardisé. Il est devenu plus abordable mais est beaucoup plus léger. Il est devenu, malgré lui, plus « écologique » (comprenez par là « moins polluant » puisqu’ utilisant moins de polychlorure de vinyl…) et les outils de maîtrise du spectre ont évolué et/ou été grandement démocratisés.

L’épaisseur des disques vinyl aujourd’hui mondialement standardisée  (ici exprimée en grammes) est la suivante :

- disque vinyl 7″ : standard 42Gr / Heavy 70Gr
- disque vinyl 10″ : standard unique de 110Gr
- disque vinyl 12″ : standard 140Gr / Heavy 180Gr

Les versions Heavy, vous l’aurez compris, sont sensées se rapprocher des valeurs initiales d’épaisseur des disques vinyls et supportent théoriquement, vous l’aurez également compris, une reproduction du spectre sonore plus étendue…

Nous conseillons évidemment à tous les artistes pouvant se le permettre financièrement (on frôle l’oxymore n°2 sur 2) d’opter pour l’option payante Heavy.

Vinyl couleur : quelles possibilités et quelles contraintes techniques ?

A- Possibilités :

La fabrication de disques vinyl de couleur est rendue possible via l’ajout de pigments de couleur au polychlorure de vinyl. Nous vous proposions une gamme de 14 couleurs différentes (opaque, transparentes et semi-transparentes).

Nos 7 couleurs opaques disponibles sont les suivantes :
Blanc opaque . Jaune opaque . Rouge opaque . Orange opaque . Bleu opaque . Vert opaque . Gris opaque

Nos 7 couleurs transparentes et semi-transparentes disponibles sont les suivantes :
Marron semi-transparent . Vert transparent . Jaune transparent . Rouge transparent . Violet transparent . Bleu transparent . Transparent

Sachez également que la création d’une couleur spéciale de vinyl répondant aux spécifications pantone© est possible sur devis.

Il est possible d’associer ces différentes couleurs via 5 procédés distincts :

1- Moitié-Moitié : le premier demi-cercle d’une couleur, le second d’une autre (soit 2 demi-cercles d’une couleur chacun sur la même face [évidemment répétés sur les 2 faces]).

2- Haze : Une couleur différente sur chaque face (choix obligatoire de couleurs opaques). Attention : le rendu varie d’un disque à l’autre. Le résultat donne un effet marbré caractéristique de l’utilisation de ce type procédé.

3- Couleur dans la couleur : Une première couleur au centre du vinyl, une seconde couleur autour. Attention : le rendu est aléatoire et la garantie d’un rendu identique sur les 2 faces quasi-impossible. Cette technique ne peut pas être réalisée avec un vinyl 7″.

4- Eclats (speckles) : Une couleur de base parsemée d’éclats d’une ou deux couleurs supplémentaires. Attention : cette technique ne peut pas être réalisée avec un vinyl 7″ heavy.

5- Tiers / Tiers / Tiers : Trois couleurs divisés en segments de 120°.

Attention : cette technique ne peut être réalisée que pour des quantités de 300 exemplaires.

B- Contraintes techniques :

Les disques vinyl de couleur, a fortiori les disques transparents et semi-transparents, n’égalent pas les qualités acoustiques des disques vinyl noirs classiques. Un souffle acoustique peut notamment se manifester lors des passages où le signal est silencieux (lead-out, lead-in, pauses…).

Vinyl Picture Disc : quelles possibilités et quelles contraintes techniques ?

A- Possibilités :

La fabrication de disques vinyl picture (Picture Disc) est rendue possible via l’extension du label sur la totalité de la surface. Le label « géant » est imprimé au préalable et adhère au polychlorure de vinyl encore chaud et malléable lorsque les deux mâchoires de la presse se referme.

Les possibilités sont donc infinies puisqu’exactement les mêmes que celles d’une impression quadri sur papier standard.

B- Contraintes techniques :

Comme les disque vinyl de couleur, les disques vinyl picture n’égalent pas les qualités acoustiques des disques vinyl noirs classiques. Un souffle acoustique peut notamment se manifester lors des passages où le signal est silencieux (lead-out, lead-in, pauses…).

Est-il possible de fabriquer des disques vinyl carrés, rectangles (etc...) (Shape Vinyls) ?

Nous pouvons, en effet, procéder à la fabrication de disques vinyl de forme spéciale, qu’elle soit standard ou custom. Ce procédé réduit évidemment substantiellement la surface de microsillons disponible car le signal audio devra, quoi qu’il en soit, se présenter sous sa forme normale ronde hélicoïdale vers le centre du disque. De ce fait, la durée des « shape vinyls » est celle des vinyls 7″ pressés sur des vinyls 12″. Le surplus de matière non gravé par le sillon correspond à la surface pouvant être découpé pour créer la forme.

Au total, ceci correspond au diamètres suivants :
30 cm de matière (vinyl 12″) moins 18 cm de microsillons contenant votre signal audio (vinyl 7″). Il reste donc 12 cm de diamètre libre (soit une limite de 6cm maximum tout autour du disque)

Les formes « standard » de « shape vinyl » existantes :
ovale – carré – rectangle

Les formes « custom » de « shape vinyl » :
Tout type de forme autre que « standard » et respectant la limite de 6cm autour du disque (la fourniture d’une forme vectorielle de votre choix nous amènera à vous fournir un devis personnalisé au regard de la complexité de la forme envoyée).

Doit-on écrire disque vinyl ou disque vinyle ?

Le grand gagnant de cette question piège est…. : vinyle. Nous semblons cependant être encore très nombreux à croire que le terme s’écrit vinyl. Loin de vouloir nous dédouaner face à l’inflexibilité du Petit Robert sur ce point, qui fait référence à « la matière vinyle », il faut admettre que le mot vinyle accolé au mot disque… ne constitue pas un mariage des plus heureux.

Quel disque vinyl offre la meilleure qualité sonore ?

Au-delà d’un mastering/editing/cutting de laques « custom » gravées en Half-Speed, et d’un point de vue purement technique, le support vinyl offrant la meilleure qualité sonore demeure le vinyl 12″ tournant à 45 tours. Deux raisons expliquent cet avantage :
1. La vitesse 45 tours : en matière de reproduction sonore, plus le disque tourne vite, meilleure est la qualité (notamment dans les hautes fréquences).
2. La taille du support 12″ : elle offre un espacement plus grand entre les sillons et permet ainsi une meilleure fidélité.